samedi 1 mars 2014

Preview: Pré alpha d'Alien:Isolation


Dans l'espace, personne ne vous entendra crier. C'était vrai dans le premier film de la franchise Alien, sorti en  1979. Ridley Scott effrayait une génération entière avec une drôle de bestiole biomécanique, qui traque et tue les occupants d'un vaisseau un à un. Traque, peur, et tension sont les maîtres mots du film. Puis arrive James Cameron, qui revoit totalement la chose, et propose avec Aliens un film d'action aux relents de guerre du Vietnam,  plus violente, mais aussi moins marquée dans l'aspect effrayant. De multiples jeux sont sortis depuis concernant la licence, et il faut se l'avouer, rien n'était très réussi, surtout après l'expérience "Aliens: Colonial Marines", annoncé comme un revival du mythe Aliens, et qui au final est une bouse sans nom.



J'ai donc été convié au Meltdown (le seul bar gaming de Paris, situé dans le quartier de Bastille) pour une preview du prochain jeu, Alien: Isolation. Se déroulant 15 ans après le premier film, il vous met dans la peau d'Amanda Ripley (la fille de la survivante du Nostromo, Ellen). Découvrant que la boîte noire du Nostromo a été ramenée sur la station spatiale Sevastopol, elle s'y rend sans tarder. Cependant, elle est très loin de s'imaginer ce qu'elle va y trouver.
Petite déco d'ambiance très sympa

Alistair Hope, le creative lead de Creative Assembly nous a expliqué en détails ce qu'ils comptaient faire avec Alien: Isolation, et on a envie d'y croire. Non les Alien ne sont pas juste de gros cafards, et non, ils ne sont pas faciles à tuer. Ils sont les prédateurs ultimes, sans âme et intelligents, dévoués jusqu'à la mort. Très proches des fourmis avec leur loyauté envers la ruche, et leur sensibilité aux phéronomes.

L'humain quant à lui s'est propulsé dans l'espace avec la technologie, mais ce n'est pas la réponse à tout. Preuve en est, pas d'écrans LCD dernier cri, ou d'interface avec une IA, mais plutôt un retour à ce qu'on imaginait en 1979, soit de gros moniteurs et des programmes qui fonctionnent avec des lignes de code, des outils très encombrants, abîmés... Pas d'espaces très éclairés non plus.
Technologie certes, mais ils sont encore sous Windows XP.

La station Sevastopol est dans un sale état, d'après ce qu'on a pu voir in-game (situé à la moitié du jeu d'après nos hôtes), et il y fait sombre. Pas de problèmes, nous avons une lampe...qui n'éclaire pas grand chose. Soit un rayon de lumière large et on voit à 10 cm, soit un rayon concentré et on voit un peu mieux.
De toute manière, avec les cadavres qui trainent un peu partout, mieux vaut rester dans le noir, l'Alien n'a pas chômé. Il est possible de rechercher des matériaux dans certains containers (pour crafter quelques objets je suppose ?).
Cette table ne vous rappelle rien ?

Vous êtes accompagnés d'un robuste détecteur de mouvements, celui-là même que Ripley et les Marines ont dans le film. Théoriquement il n'y a plus âme qui vive dans la station, et pourtant quelques artefacts font réagir l'engin. Bizarrement, une ombre en forme d'Alien s'enfuit, comme si quelque chose nous suivait de temps en temps. Mais pas de traces de la bête, hormis quelques cadavres et les dommages de la station. Rétablir le courant semble une bonne idée, donc direction la salle des machines. Mais la lumière vaut-elle de faire un boucan pas possible en réactivant dans la foulée la ventilation ? Les artefacts se remanifestent, et ils semblent réguliers ce coup-ci. Serait-ce notre camarade Alien ? Peut-être, je n'ai pas attendu pour me tirer à toute blinde, le coeur un peu affolé. Il est aussi possible de se cacher dans des placards, mais l'Alien peut vous trouver, et là c'est la mort assurée.
RUUUUN BITCH RUNNNNN 

Finalement, il faudra relancer le système informatique du vaisseau pour avoir la localisation de cette boîte noire. Taper des lignes de code à la Matrix ne fait pas très futuriste mais est toujours efficace on dirait. Problème, le radar se remet à bipper. De plus en plus vite. et ce coup-ci c'est sûr, l'Alien arrive par le plafond. Commence alors une course-poursuite, où il est conseillé d'aller doucement, de ne pas faire de bruit ni d'utiliser sa lampe, sans quoi le Xénomorphe vous tuera.
Ambiance poisseuse et très sombre pour cet opus à venir

Alien: Isolation renoue avec la peur primale des premiers Survival Horrors.Être traqué, et ne pas pouvoir se défendre, c'est quasiment de l'inédit actuellement (hormis quelques softs), et je vous l'avoue ça fait plaisir. Se retrouver dans cet univers si particulier, et pour une fois proie plutôt que chasseur promet de belles frayeurs. On retrouve des mécanismes de jeu similaires à Outlast (jouable sur PS4 et PC), de la recherche d'objets/activation de telle machine pour avancer, tout en étant sous menace constante de cet Alien qui vous en veut personnellement. La vue en première personne aide encore à l'immersion, et avec l'ambiance sonore c'est comme si on y était.
Savez-vous quelles sont ces traces blances ? Ce n'est pas humain je vous rassure.
Creative Assembly pourrait bien réussir le pari d'un jeu Alien correct, voire bon, mais ce n'était qu'une pré-alpha, en espérant qu'ils gardent les même directives.

Note: 8.5/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire