lundi 12 août 2013

Test: Company of Heroes 2 (PC)

Bien le bonjour camarades,

Aujourd'hui nous partons pour les steppes gêlées de la mère-patrie avec le nouveau RTS de Relic.

Si Company of Heroes nous avait présenté la campagne américaine en Europe, puis ses différents DLCs de grosses opérations (Market Garden...), le jeu dans l'ensemble restait assez soft niveau violence, tant verbale que physique, grâce à THQ. Repris en main par Relic, Company of Heroes 2 nous ouvre les portes du front de l'Est, où eurent lieu les batailles les plus sanglantes de toute la Seconde Guerre Mondiale.
Le changement d'éditeur/développeur a t-il nuit à la licence ? A vous de le découvrir dans cet article.



Ce qui caractérisait Company of Heroes premier du nom était ses graphismes magnifiques pour l'époque, et son gameplay accessible, mais pas forcément facile, surtout en multijoueur. Ces deux éléments lui permirent de gagner le cœur des gamers pour de longues années (et c'est encore le cas aujourd'hui). On retrouve donc la patte COH dans le nouvel opus, mais en mieux.


Comme tous les Real Time Strategies games actuels ( voire quasiment tous les jeux actuels), le jeu est divisé en deux: le solo, et le multijoueur. Cependant le solo de Company of Heroes 2, lui, a son intérêt.
Il vous permettra de découvrir toutes les petites améliorations qu'ont effectués Relic sur le moteur de THQ, ainsi que les nouvelles subtilités de jeu. Car jouer Russe n'a rien de similaire à jouer Américain.

Les Russes étaient quelque peu désemparés lorsque l'Allemagne brise le pacte germano-soviétique (car Staline, en bon communiste , avait fait exécuter tous les gradés vétérans de la Première Guerre Mondiale par paranoia). De ce fait, les premiers affrontements de l'été 1941 s'avèrent meurtriers pour l'Armée Rouge, privée d'un commandement efficace, et faisant face à une armée de trois millions de soldats utilisant la doctrine de Blitzkrieg. Il faut attendre le fameux hiver de 1941 pour que les Soviétiques reprennent l'initiative avec le Général Hiver( l'hiver le plus froid du siècle. Pas de bol pour les Allemands, Evelyne Dhéliat n'était pas encore née) . Les Soviétiques sont donc acculés, et utiliseront leur inépuisable population pour noyer les Allemands sous des millions de soldats.
Après la galinette cendrée, l'Allemand est devenu un gibier prisé des équipes de snipers soviétiques.

On suit l'étrange parcours de Lev Abramovich Isakovich, jeune et brillant officier de l'Armée Rouge, qui sera témoin des atrocités de la guerre, et découvrira que la liberté d'expression est une denrée rare dans ces temps troublés (La Russie a interdit le jeu sur son territoire, soit-disant que l'Armée Rouge était très mal représentée, c'est pour dire...).
Quinze missions au programme, afin de découvrir les unités russes donc. Quinze missions certes, mais avec plein d'objectifs secondaires (qui vous permettent de débloquer des succès Steam). Et surtout quinze missions qui mettent en scène vos troupes. Ce n'est pas juste du "On vous largue en-dehors d'une ville et vous devez vous frayer un chemin à travers", du moins pas que. On aura donc des missions d'infiltration, des missions de capture, où vous devrez prendre et tenir un objectif face à des vagues d'ennemis, de sabotage... C'est varié et très appréciable.

Les cinématiques sont faites avec le moteur du jeu, et c'est très acceptable (meilleur rendu qu'une cinématique sur Wii U) #troll
Les Allemands ne s'attendaient pas à rencontrer beaucoup de résistance, mais sont venus en force quand même.

En parlant du moteur du jeu, l'Union Soviétique n'est pas réputée pour avoir les environnements les plus aptes à accueillir la vie en hiver. La neige et le froid sont vos nouveaux ennemis, en plus des soldats de la Werhmacht. Ça se matérialise sur le jeu par des congères, des points cernés par la neige (vos troupes sont donc ralenties), des lacs gelés (lesquels sont fragiles aux obus de mortier m'a t-on dit), et par un blizzard des plus ...puissants. Toutes les troupes à pied non abritées (derrière un muret au moins) peuvent mourir de froids si elles ne trouvent pas une source de chaleur ou un bâtiment très vite. La visibilité pendant le blizzard est pratiquement nulle, ce qui permet des chasses à l'homme assez sympa (car les véhicules et les snipers ne sont pas affectés par les conditions météorologiques).
Un obus de mortier, et c'est le drame.
Les effets sont juste magnifiques, que ce soient les obus qui tombent et obstruent l'écran de particules de poussière, ou les flammes qui dévorent un abri et le font s'effondrer. Les effets sonores eux aussi sont très immersifs, et vous placent vraiment au cœur de l'action: les soldats crient, les Katyusha hurlent, les chars explosent...bref c'est un beau bazar tout ça, et on est dedans.
Le lance-flamme permet de réchauffer ses camarades à moindre coût.

Parlons un peu du multijoueur maintenant.

Les ressources sont les même que dans Compagny of Heroes, à savoir points d'effectifs, de munitions et de carburant, plus les points de population. Les trois premiers s'obtiennent en capturant des points, et le dernier permet de réguler le nombre de troupes que vous avez (mais n'augmente/diminue pas).

Les troupes se débloquent en recherchant des phases de développement au QG, qui correspondent à l'évolution du conflit et en construisant les bâtiments associés. Le premier Tier de recherche donne accès à des armes lourdes (mitrailleuse, mortier), le deuxième à des blindés légers/de reconnaissance, le troisième à des chars moyens et le dernier à des chars lourds.
Quand ce gros bébé entre en scène il ravage tout.

Il vous faudra donc économiser vos ressources si vous souhaitez rester dans la course aux points.
Car non seulement il vous faudra vous défendre et contrez les percées, mais aussi prendre et défendre trois points de victoire. Ces derniers, une fois en votre possession feront baisser la barre de victoire de l'adversaire (500 points alloués  à chaque équipe en début de game). Vous vous en doutez, une fois une des équipes arrive à 0 elle perd, d'où l'importance de bien défendre la zone.
Certainement un des points de victoire les plus difficiles à tenir, toutes cartes confondues.

 Il est possible de jouer en 1vs1, 2vs2, 3vs3 et 4vs4, du côté bolchevique ou allemand. Malheureusement les Soviétiques sont très durs à jouer (de mon point de vue) et j'ai toujours, comme beaucoup, privilégié les Teutons.
Un autre mode a  vu le jour: Théatre de guerre. Il vous permettra de participer à plusieurs missions en coop', tant du côté soviétique qu'allemand ( et en ordre chronologique depuis l'invasion de la Mère Patrie jusqu'aux portes de Berlin).

Il est possible, comme dans le premier jeu, de choisir un commandeur, qui donne accès à des capacités et des unités spécifiques. Par exemple le commandant du Blitzkrieg vous permettra de déployer le puissant char Tigre, un appui rapproché des fameux Stukas et de l'artillerie, des troupes fraîches pour renforcer vos escouades blessées, ainsi que du matériel pour améliorer leurs capacités anti-infanterie.
Les compétences se débloquent au fur et à mesure que vous détruisez des troupes ennemies, et que vous capturez des points, à vous d'être actifs, n'hésitez pas à harceler l'ennemi dès le début de la partie !
Le rouleau compresseur soviétique, dans son plus simple appareil.

Plus intense encore, plus immersif, Company of Heroes 2 est un carton plein pour Relic, qui ne décevra pas ni les fans de la première heure ni les petits nouveaux.
Une campagne solo très intéressante, variée couplée au multijoueur très intense font de ce jeu un must-have pour tout fan du genre :D

Note: 18/20

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