vendredi 24 mai 2013

Critique/Avis : La Maison des 1000 morts (2003)

Salutations amis lecteurs !


Aujourd'hui au programme une critique d'un film que j'adore, La maison des 1000 morts.
Produit par Rob Zombie (connu pour sa carrière de métalleux, et plus "récemment" pour ses films d'horreur), ayant au compteur le remake de la franchise Halloween (qui n'est pas géniale de mon point de vue), ainsi que du fameux trailer "The Werewolf women of the SS" (à regarder absolument ici), le film datant de 2003 n'a pas pris une ride.

Au menu donc un film aux allures de huis-clos glauque et malsain comme rarement, avec des personnages pittoresques, auxquels on parvient pourtant à s'attacher (un petit peu) au-delà de leurs actes immoraux. Et surtout une histoire complètement barrée.



"Deux jeunes couples se lancent à la recherche du Dr Satan, un supposé serial-killer local. Leur quête les mènent dans une campagne reculée. Surpris par une tempête soudaine, ils se réfugient dans une demeure mystérieuse, habitée par une famille aux mœurs pour le moins étranges... Cannibalisme et rites sataniques entre autre. Le cauchemar peut commencer."

Derrière ce synopsis relativement bateau se cache un film au traitement très eighties: une image granuleuse, des couleurs saturées, des teintes délavées, et une bande-son qui rappelle les bons vieux slashers de l'Âge d'or du grindhouse.

Oui, c'est bien connu ça inspire confiance les maisons comme ça 

On découvre l'univers de Rob Zombie cinéaste à travers différents personnages assez...curieux, comme le Capitaine Spaulding, un clown redneck au possible, adepte de l'humour graveleux et maniant les .44 comme si c'étaient des jouets, ou encore la famille Firefly composée de cas sociaux incroyables. Otis le psycopathe, Baby l'allumeuse, Hugo le papy lubrique ou la maman qui ressemble à une danseuse de cabaret défraîchie. 
Les Firefly ont une drôle de façon de fêter Halloween

En somme une famille de tarés. Que rencontre deux couples totalement normaux, "des gens éduqués de la ville qui méprisent les boueux du coin" comme le souligne Capitaine Spaulding lors de leur première rencontre. Le soin apporté à leur "cohérence" est vraiment poussé, et nous offre une prestation horrifiante de ces dégénérés.

Car oui, qui dit rednecks dit coin paumé, et on se retrouve dans une campagne crasseuse, à l'image des habitants. On ne voit pas grand chose hormis une station service, une ferme et une sorte de plaine. Et pourtant s'y concentre une atmsophère de pourri, de pernicieux, de fou, de mystique (un petit clin d'oeil à Aleister Crawley). Les victimes ne sont qu'une manière de montrer à quel point la famille Firefly est déviante, et adeptes des sévices. 
Ça ne vous rappelle pas un certain"Massacre à la tronçonneuse " ?

Si Zombie est plutôt du genre à évoquer quelque chose plutôt qu'à le mettre en images (les légendes sur le Dr Satan...), il n'en reste pas moins un réalisateur très gore. Les scènes sont vraiment dérangeantes, mais grâce à une sorte d'humorisation glauque, ça reste dans le fil conducteur du film, et ces scènes en sorte dédramatisées. On en vient même à presque esquisser un rictus face aux sévices infligés aux deux couples. La tension monte crescendo, et aboutit dans la scène du laboratoire, filmée sous LSD (couleurs vivaces, on ne sait pas si c'est une hallucination ou pas).
Le Dr Satan préfère la scie que le scalpel on dirait


Nostalgique des films d'horreur vraiment "à l'ancienne" (Tobe Hooper ou Wes Craven en tête) n'hésitez pas à jeter un oeil à La maison des 1000 morts, il ne vous décevra pas.

Note: 16.5/20


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